L'ELECTRICITE STATIQUE
L’ensemble de ce dispositif constitue une machine électrostatique élémentaire ; on y trouve en effet :
1° une source d’électricité
2° un transporteur
3° un collecteur
Et puisque l’on peut électriser par frottement ou par influence, il y a 2 types de machines.
Dans une machine à influence (à gauche) la source est constituée par une plaque E qui induit à travers le plateau transporteur un peigne métallique P en relation avec le sol ; ce peigne verse sur le plateau de l’électricité de signe contraire à celui de la source E et qui est collectée par P.
Dans une machine à frottement la source S est constituée par des coussins qui communiquent avec le sol, ceux-ci chargent le plateau transporteur qui dépose ensuite sa charge dans un collecteur armé de pointes P.
Enfin, dans certaines machines, la plage inductrice est constante et la charge du collecteur croît proportionnellement au nombre de tours du disque ; on dit que la machine est à addition.
Si la plage inductrice se renforce par le jeu même de la machine, les charges entraînées augmentent à chaque tour et la machine est à multiplication.
Limite de charge. La tension (potentiel) obtenue semble théoriquement ne pas avoir d’autres limites que la valeur pour laquelle jaillit l’étincelle. En fait, les pertes par défaut d’isolement font que la limite de charge est atteinte lorsque ces pertes compensent exactement le débit de la machine.
Connaissant maintenant le vocabulaire de l’électrostatique nous allons décrire quelques machines parmi les plus célèbres. Elles étaient encore au programme d’études d’électricité à la fin du siècle dernier et au début du siècle suivant.
Note : au conservatoire des Arts et Métiers à Paris se trouve une machine dont le plateau possède un diamètre de 1,85m.
A Londres à l’école polytechnique une autre machine a un diamètre de 2,27 et produit des étincelles de 65 cm.