L'ELECTRICITE STATIQUE
L’électricité est la dernière venue parmi les sciences. Les Mathématiques apparurent les premières, suivies de l’Astronomie, de la Physique, plus tard de la Biologie et de la Médecine. Ces sciences étaient déjà assez avancées lorsque paru l’électricité. Cette dernière faisait bien piètre figure à côté de ses aînées, et pendant presque deux siècles ne fut qu’un simple passe-temps à la mode, prétexte à de pittoresques expériences. Mais à partir de 1800 la nouvelle science prend un départ fulgurant, rattrape et dépasse toutes les autres pour arriver au même rang que les Mathématiques et l’Astronomie. L’élan ne s’est pas ralenti. A l’heure actuelle il n’est pas de science qui ne lui soit redevable d’énormes progrès, aussi bien les Mathématiques, en analyse, que la Médecine, qu’elle a bouleversée de fond en comble et qu’en Physique surtout en ce qui concerne la constitution de la matière. Mais l’Electricité n’est pas présente seulement en tant que science mais aussi en tant que technique : c’est elle qui nous chauffe, nous éclaire ; nous informe, nous transporte…
Si son «histoire » ne commence qu’aux environs de 1750, sa «préhistoire » remonte à l’année 1600 avec la parution du « De Magnete » de William Gilbert. C’est la naissance d’une science durant cette période que j’ai voulu évoquer par le biais de l’étude des machines électrostatiques, écrivant ainsi un modeste chapitre dans la Grande Histoire de l’Electricité.
Maurice PICARDEAU
Chaville, le 30 mars 1996 .