L'ELECTRICITE STATIQUE
B) POUVOIR DES POINTES
On constate pratiquement que les corps chargés d’électricité finissent, même s’ils sont bien isolés par perdre leur charge.
L’explication est la suivante : normalement l’air n’est pas conducteur mais il existe une légère conductibilité imputable à la présence de molécules ou d’atomes électrisés appelés « ions » en effet sous l’influence d’un champ électrique, certaines molécules d’air perdent des électrons et deviennent des ions positifs. Les électrons perdus sont captés par d’autres molécules d’air qui deviennent alors des ions négatifs.
Plus un corps comporte de pointes ou d’aspérités plus la déperdition est facilitée. Voici la façon dont se répartissent les charges sur un corps conducteur : les parties saillantes sont plus chargées que les parties planes.
En raison de la surface très réduite d’une pointe la densité électrique est très élevée (de même que les personnes se pressent à la sortie d’une salle de spectacle par exemple, où ils étaient à l’aise). Dans ces conditions les molécules gazeuses de l’air sont facilement ionisées, l’air devient conducteur et la pointe éjecte un courant d’air. On peut le constater facilement, car ce courant d’air peut souffler une flamme…
ou faire tourner un tourniquet
(pour
la même raison qu’un tourniquet d’arrosage) c’est-à-dire par réaction et
peut électriser par influence les personnes proches des appareils.
Ce phénomène est appelé « pouvoir des pointes ». On réduit beaucoup les pertes électriques dues à ce phénomène, en évitant dans la construction des machines électrostatiques les angles vifs et en munissant les conducteurs de parties arrondies et de sphères métalliques.