Avant - propos

Relisant d’anciens manuels scolaires de physique, datant pour la plupart d’une centaine d’années, l’envie me vint de ressusciter pour quelques heures, les premières machines électrostatiques qui furent présentes à la naissance de l’électricité industrielle. Puis, ayant rédigé quelques pages, j’eus soudain l’impression que j’allais perdre mon temps…ainsi que celui d’éventuels lecteurs.

C’est à ce moment que j’eus la chance de découvrir les lignes suivantes dans une revue scientifique de bonne tenue :

<< Pourquoi, nous dira-t-on pourtant à l’aube du troisième millénaire, consacrer tant d’importance (…) à une discipline que d’aucuns trouveront vieillotte et poussiéreuse et dont le charme suranné ne peut guère prétendre à la considération dont jouissent les seuls domaines pourvoyeurs d’applications techniques, si possible immédiates ?

La réponse est toute simple : les forces électriques occupent la deuxième place dans la hiérarchie des forces de l’univers, juste derrière les forces nucléaires. Elles régissent absolument tous les phénomènes et interviennent à toutes les échelles(…) Elles contrôlent les processus chimiques et électrochimiques mais aussi les barrières de potentiel des réactions nucléaires ; toute la physique du solide et le comportement des semi-conducteurs en dépendent.

Au delà, et d’une manière plus fondamentale, charges et champs sont indissociables des grandes interrogations relatives à l’origine des particules de la symétrie matière - antimatière et de la nature du vide…>>

Ces lignes ont été écrites par Gérard Rumèbe, responsable de la conception scientifique au Palais de la Découverte, à propos de l’ouverture d’une nouvelle section d’électrostatique.